Une vie pour le patrimoine

Le patrimoine culturel est un bien commun et illustre, en même temps qu’il forme, l’identité d’un pays. Sa protection concerne chacun d’entre nous. Mais certains ont voué leur vie au patrimoine et à sa défense, tel Lassana Cissé dont Aminata D. Cissoko dresse le portrait.

Lassana CISSE est l’un d’eux : ancien Directeur national du Patrimoine, il a exercé 18 ans à Bandiagara, au pays dogon, comme gestionnaire de site, où il s’est battu pour la préservation du lieu. Or le pays dogon, un site de 4000 km2 avec plus de 200 villages, est l’une des régions touristiques les plus connues au monde et la plus visitée en l’Afrique de l’Ouest.

Il nous parle de cette expérience, mais aussi des enjeux actuels du patrimoine. Ainsi de la reconnaissance des sites maliens par l’Unesco : à ce jour, le Mali compte 4 sites inscrits sur la liste du patrimoine culturel de l’UNESCO, dont les plus anciennement répertoriés sont les mosquées de Tombouctou et Djenné (en 1988), suivies du pays dogon en 1989 et du tombeau des Askia, à Gao, en 2004.

L’architecture coloniale malienne figure parmi les sites d’intérêt patrimonial. Pourtant l’actualité nous a enseigné que des bâtiments comme celui de l’Institut National des arts (INA) sont menacés de disparaitre. Le patrimoine est un héritage mais de nombreuses menaces pèsent sur lui.

Après son service à Bandiagara, Lassana Cissé a été contraint de revenir à Bamako, en raison de la crise de 2013. Il a été directeur national du patrimoine jusqu’à sa retraite, en 2017. Depuis, il a ouvert une agence de consultation panafricaine sur la culture et le développement local. Membre de l’ICOMOS, une association internationale de veille dédiée aux monuments et sites, il intervient souvent à l’international et reste un homme du patrimoine, toujours actif et passionné.

Lassana CISSE et le patrimoine, une histoire de vie ! Son portrait avec Aminata Dèdè CISSOKO.

Pour en savoir plus

• Protestations suite à la vente du bâtiment de l’INA (Joliba FM)
• Le projet de nouvel INA