Urgence, lecture !

« Le constat est que les gens ne lisent pas mais il est temps qu’on se pose la question : pourquoi les gens ne lisent pas« , témoigne une auteure et éditrice malienne. Même si les acteurs de la lecture publique tempèrent ce jugement, la promotion de la lecture reste un immense chantier.

Petit tour dans un lycée, pour se faire une idée : il est midi, tous les élèves sont dehors. Aux questions qui leur sont posées concernant leur pratique de la lecture, les uns et les autres sont hésitants. Ont-ils peur de répondre ? Ceux qui se jettent à l’eau reconnaissent en tout cas l’intérêt de lire pour accroitre leurs connaissances.

Certains ont une approche active de la lecture : c’est le cas du Club de lecture du Mali, qui recense à ce jour près de 900 membres. Selon un de ses responsables, il faut savoir proposer des lectures adaptées aux jeunes, sinon ils se détournent. Du côté officiel, pour Idrissa Oumar, directeur du Centre national de la lecture publique, la politique mise en place par les autorités pour la lecture repose sur la création de bibliothèques dans les régions et les cercles, afin que la population accède aux livres. Il souligne toutefois que ces bibliothèques sont insuffisamment remplies.

Pour Niaré Fatoumata Keïta, romancière et éditrice, inutile de tourner autour du sujet : “le constat est que les gens ne lisent pas, mais il est temps qu’on se pose la question : pourquoi les gens ne lisent pas”. Selon elle, il faut mettre en place des politiques vigoureuses pour pousser la jeune génération à la lecture.

Un reportage de Lallé Tangara, pour Studio Tamani

Pour en savoir plus :

Laisser un commentaire