Mille et Une Merveilles  : tout pour le client

Ce grand bazar abrité dans un impressionnant bâtiment, à l’ACI 2000, a conquis les suffrages des Bamakois. On vient parfois de loin pour trouver « tout, absolument tout » ce qui peut satisfaire les attentes du consommateur.

Il est aux environs de 18 h, le soleil tend vers son coucher et notre équipe de reportage fait son entrée au magasin Mille et Une Merveilles. « Mettez vos sacs dans l’armoire et gardez la clé, s’il vous plait », nous dit un agent assis à l’accueil. D’autres agents, portant l’uniforme du lieu, font des va et vient parmi une foule de clients de toutes catégories sociales. Il y a du monde à la caisse, du monde dans les longues allées du supermarché où les gens tournent, autant pour regarder les milliers d’articles présents ici que pour acheter.

Car on trouve tout aux 1001 Merveilles. « Je fais des achats dans ce magasin depuis 2017, et j’ai acquis ici la plupart de mes trousseaux de mariage. On trouve des articles ici qu’on ne retrouve nulle part ailleurs et ils sont de très bonne qualité » déclare Sira Kabayoko, une cliente rencontrée à la section pour enfant. « Je suis venue aujourd’hui pour acheter du lait pour bébé, des biberons, du miel… J’aime ce magasin parce que l’accueil est chaleureux et le client est chouchouté ». 

Ibrahim Mamadou Traoré est un retraité qui a entendu parler du magasin, venu par curiosité.  Il est devant un rayon de pots de fleur, les observe et les touche. « Je suis ici aujourd’hui pour découvrir, et le jour où j’aurai de l’argent je saurai revenir et acheter ce que je veux » dit-il. Visiblement, les prix sont abordables, même s’il n’existe aucune possibilité de discuter les prix, constate le vieil homme.

Nous croisons Abdoul Salam Touré, un verre à café dans la main. « Je suis venu acheter des articles pour le petit déjeuner. Depuis plusieurs années j’achète ici, leur prix est raisonnable et ils sont bien organisés. On trouve plein de choses » dit-il. Ce client, accompagné par un employé qui le guide, nous indique habiter loin pourtant, « jusqu’à Garantibougou ! ».

Une autre cliente, la quarantaine, pousse un chariot où l’on voit une casserole et deux tapis essuie-pied. « Ce n’est pas tellement à cause des prix que je viens ici, mais c’est qu’on trouve tout ce dont on a besoin, sans avoir à aller dans d’autres boutiques » affirme la dame qui apprécie de trouver même les condiments pour la cuisine.

Une autre fidèle cliente, Mme Sangaré Atou Maïga, est en train de toucher et comparer des tapis de prière.« Je suis ici pour accompagner ma grande sœur et ses enfants qui viennent de Gao, je leur montre les différents articles ». Sa sœur témoigne : « je ne suis pas venue pour acheter, mais je voulais voir puisque ma sœur m’a fait de nombreux éloges sur boutique » affirme-t-elle, les yeux papillonnant entre les rayons et leurs marchandises.

Sept jours sur sept…

Mille et Une Merveilles, c’est une formule originale de magasin, conçu comme un bazar. On y trouve tout, à tous les prix. Ce supermarché fonctionne jour et nuit, sept jours sur sept, de 8 h à 1 h, souligne Abdoul Moumine Touré, l’un des gérants (et le fils du propriétaire, Ibrahim Touré). « Nous visons tout le monde, que tu sois du Mali ou pas, notre seule mission est la satisfaction de tous nos clients » déclare-t-il. Il précise qu’ils peuvent commander des articles, selon la suggestion du client, pour pouvoir répondre à toutes les attentes.

« Nous avons aussi un site internet, sur lequel nous mettons les produits et leur prix. Par ce moyen, nous recevons des commandes » fait-il savoir. S’il travaille ici depuis 2017, il témoigne que le choix du quartier, l’ACI 2000, était évident : l’ACI est par excellence un centre commercial, et les 1001 Merveiles se sont installées bien avant le développement récent de la zone.

Cette boutique existe depuis une cinquantaine d’année dans l’ACI 2000. Mille et Une Merveille est un grand magasin rempli de bas en haut dans lequel nous retrouvons entre autres : les articles pour l’alimentation ; la cuisine, la décoration, les jouets pour enfants, des habits, des chaussures etc. explique le gérant de la boutique. 

« Nous avons plus d’une quarantaine d’employés ici, uniquement des Maliens. Actuellement plusieurs magasins se sont ouverts dans d’autres quartiers, créés par d’anciens employés. » Mais le sigle reste, car c’est une marque et un esprit. 

L’accumulation d’articles, la très grande surface du lieu, créent évidemment certains problèmes : « nous avons des cas de vols, même si nous avons des agents chargés d’assurer la sécurité. On prend souvent les gens en flagrant délit. Nous demandons à la population d’arrêter ces actes malhonnêtes » déplore le gérant.  Mais peut-être est-ce la rançon du succès !

Fatoumata M. SIDIBE

Notre série : urbanisme, les métamorphoses de l’ACI 2000

 

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